Revue de presse
Concert Gaveau 4/12/2019
Françoise Thinat à Gaveau
De la poésie avant toute chose
Anne Ibos-
Françoise Thinat et le Discours Musical
Une pianiste toujours à l’écoute des autres
Ce mercredi 4 décembre, Salle Gaveau à Paris, avait lieu un concert pas comme les autres. Par la personnalité de Françoise Thinat tout d’abord. Pédagogue enthousiaste, débordant d’une incroyable énergie, elle n’a jamais pensé « carrière ». Elle a toujours favorisé les autres, les musiciens, les jeunes. Par son enseignement, pendant une trentaine d’années, à Toulouse, Orléans, à l’Ecole Normale de Paris.
Marc Dumont
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Récital ce mercredi à Gaveau d’une très grande Dame du piano français : Françoise Thinat! Quel récital merveilleux de poésie et beauté!
Qui pourrait penser qu’elle a 85 ans lorsqu’elle fait sonner son piano comme personne (un très beau Bechstein)? Fauré, Jacques Lénot, Debussy et Chopin étaient dans la salle avec elle pour guider nos émotions en l’écoutant (en chair et en os pour Jacques Lénot.cf photos).
Je suis heureux d’avoir pu l’écouter en concert avec Hadrien Pierre Mazelier et une dizaine d’amis. De chaleureux remerciements à Monsieur Yves Riesel de faire jouer en récital des artistes aussi immenses que Henri Barda, Françoise Thinat ou bientôt Emile Naoumoff, pour ne citer qu’eux!
Nous avons la chance d’avoir des monstres sacrés du piano, qui jouent entre autres la musique française comme personne, alors écoutons-les en concert, tous : Bruno Rigutto, Jean-Philippe Collard, Jean-Claude Pennetier, Anne Queffelec, Laurent Cabasso, Mikhail Rudy, Claire-Marie Le Guay, Philippe Cassard, Marie-Josèphe Jude, Michel Beroff, Claire Désert, Pascal Amoyel, Hortense Cartier-Bresson … et pardon à ceux que j’oublie de citer (car je ne les connais pas personnellement); et n’oublions pas ceux qui demain seront les grands du piano français comme Tristan Pfaff , Suzana Bartal ou Gaspard Dehaene!
La meilleure reconnaissance que nous puissions avoir de leurs parcours est d’aller les écouter à Gaveau, Cortot, au Bal Blomet ou que sais-je : c’est tellement beau lorsqu’ils jouent!
Jean-François Mazelier
En concert à Gaveau avec la pianiste Françoise Thinat
Subtilement élaboré à partir du chiffre 6 et ses multiples (12, 18 et 24), le programme de musique française (ou assimilée) qu’a choisi Françoise Thinat pour son concert à la Salle Gaveau inclut une création mondiale, six Nocturnes de Jacques Lenot, extraits d’un corpus de 18 pièces que le compositeur lui a dédiées…
Michèle Tosi / ResMusica
A travers la presse
« … On ne soulignera jamais assez à quel point il est difficile de retrouver le secret de l’interprétation de pages comme celles-ci… Des problèmes de phrasé, de respirations, de couleurs pianistiques se posent à chaque instant, et ce n’est pas un mince compliment que de dire que Françoise THINAT a, non seulement fait preuve d’audace, mais qu’elle a su découvrir une approche personnelle et communicative de ces œuvres. »
Gérard CONDE, Le Monde
« … Une pianiste française au jeu profond et frémissant… »
Jacques LONGCHAMPT, Le Monde
« Françoise Thinat nous transmet cette vie intérieure… »
Jean-Yves BRAS DIAPASON
« Le souvenir de Jean BARRAQUE, compositeur torturé de scrupules et intransigeant s’il en fut, et l’ombre de la monumentale sonate pour piano, pesaient sur le concert entier. Nul n’est mieux placé que Françoise THINAT pour défendre cette œuvre : familière du compositeur, elle assura la création en concert lors des Semaines Musicales d’Orléans.
Ne déclarait-elle pas la considérer comme une œuvre vitale, un jalon d’une importance comparable à la 2ème sonate de BOULEZ ? Françoise THINAT s’est montrée la servante inspirée et farouche de cette œuvre-culte… Les coups de butoir, les terribles agrégations sonores, les cristallisations abruptes et la lumineuse décantation finale y gagnèrent en âpreté et en évidence ».
Michel MOULIS
« La sonate pour piano Köchel 331, d’esprit très français et qui se conclut par la célébration Marche turque, s’est trouvé magnifié sous les doigts de Françoise THINAT. Toucher arachnéen, sens profond du chant et de la dynamique, une virtuosité notamment dans les variations, toujours au service de l’expression. Dans la sonate K310, œuvre préromantique, la pianiste a fait preuve d’une belle autorité, ajoutant à ses qualités un talent de dramaturge ».
Roland SPENLE
A travers son interprétation de Guy ROPARTZ
COMPACT : « De cette musique… Françoise THINAT exprime à la fois la sûre architecture, l’harmonie riche et vivante ainsi que la grande intériorité, avec une sensibilité très fine et une musicalité exquise. Elle révèle aussi cette vie intérieure cachée aux étourdis et aux gens pressés. Voilà de toute évidence un très beau et très bon disque ».
Jean GALLOIS
REPERTOIRE : « Françoise THINAT défend ces œuvres avec une infinie délicatesse. Son art vit d’équilibre. Poète de la sonorité, elle sait construire avec rigueur… Un grand disque de musique française pour sortir des sentiers battus ».
Jacques BONNAURE
LE MONDE : « Superbe. Surprenante musique au demeurant ».
Anne REY
A propos de son interprétation de Déodat de Séverac
(Ce disque a obtenu la distinction « Référence compact »)
COMPACT : « Magnifique gravure de Françoise THINAT… Merveilleuses pages dont elle a tiré, avec un tact et une pudeur remarquable, le secret et la magie. Un magnifique travail ! … Une réussite remarquable pour ce domaine superbe – et ignoré – du piano français ».
Jacques DI VANNI
DIAPASON : « Avec le CD de Françoise THINAT, une nouvelle gravure de très grande qualité s’inscrit au catalogue. La pianiste possède un jeu timbré, idéalement apte à restituer les climats si particuliers de cette partition. L’attachement à une terre se dégage parfaitement de l’interprétation, sur un ton toujours pudique. Mieux, cet enregistrement possède une âme ».
Alain COCHARD
LE FIGARO : « … Ce sont en fait des tableaux dont Françoise THINAT sait admirablement rendre l’atmosphère délicate et peindre les couleurs vives ».
Conférence d’Alicia Terzian sur le compositeur Alberto Ginastera organisée par Orléans Concours International.
Pianiste Philippe Hattat – Prix Ginastera concours 2016
L’interprète et la critique
« Françoise Thinat et Jacques Bernier animent une véritable symphonie pour clavier qui témoigne de leur profonde connaissance de l’univers debussyte. La clarté de la polyphonie n’est jamais obtenue au détriment de l’expression puissante de bout en bout (malgré le parti pris de tempos plutôt lents). Dans cette partition trop peu connue comme dans celle inédite des Images pour orchestre, c’est un intense moment de plaisir musical, mis en valeur par un enregistrement superbe, qui répond tout à fait à ce que l’on peut attendre du compact disc. »
Benoît Durtreutre
«… C’est dans la musique du XXème siècle que Françoise THINAT trouve le langage et la sonorité qui conviennent réellement à ses dons et à sa technique, les uns et l’autre exceptionnels… ».
Olivier ALAIN, Le Figaro
« … Belle technique, sens aigu des proportions, toucher raffiné : cette musicienne se coule avec aisance dans chacune des œuvres qu’elle a choisi d’enregistrer… »
Alain LOMPECH, Le Monde de la Musique
« … Françoise THINAT : une science qui séduit… par son brio, par la clarté de sa texture qui laisse transparaître, sans pour autant l’accuser, l’architecture d’une composition… »
Pierre CADARS, La Dépêche du Midi
« … Talent indéniable de grande subtilité et de grande âme… »
Corriere della Serra, Milan
« … Bien au-delà de la justesse stylistique… un climat de vérité sonore très condensé… »
El Pais, Madrid
« … Un sens du style auquel il convient de rendre hommage… »
La Tribune de Genève
« … Des dosages de couleurs finement nuancées… Souplesse et autorité… »
Kölnisch Rundschau, Cologne
« … Une ardeur, une vaillance, une sérénité de poète philosophe. »
Jean GALLOIS, Diapason
« … Style proved to be extremely persuasive… »
The Times, Londres
“… Striking performance, emotional intensity, poetry too…”
Daily Telegraph, Londres
« Franck of course had been a devotee of Wagner and was often concerned with using cyclic forms and motivic develpment. Being interested in things German was fine in 1904, the time of the first piece of this CD, but by 1914-17 Frenchmen had to show more concern for their own land and for more nationalistic traits; hence, I suspect, the titles ‘Nocturne » and « Musiques au jardin ». When thinking of Nocturnes, a Frenchman in 1914 might well bring to mind a composer not yet mentioned and curiously, not mentioned in the booklet essay, namely Gabriel Fauré’s name immediately came to my mind as soon as the Nocturne started. There is even an occasionnal hint of Debussy in this music, but Fauré is also present in « Le jardin au crépuscule », number 5 of the six movements of « jardin ».
I have been enormously impressed before by the technical pianism of Françoise Thinat. I remember her playing some horrendously difficult Barraqué on the radio a number of years ago. She has also recorded Schumann succesfully. Ropartz is also difficult. He demands subtlety (especially of the pedal) and stamina, power and delicacy, dexterity and simple chordal balance between the hands. She captures the mood of each piece and is technically on top of evrything. This is not obvious and i have not had access to any scores but the slightly boxy recording is good enough to allow these points to be heard.
If you enjoy music which seems to be surrlounded by a Celtic dream then Ropartz may be your man. But there is more to this music. There is a clarity of form and expression displaying an ansatiable curiosity about all styles and languages, and although this CD is only the tip of a vast icberg. It is certainly an iceberg worth investigating. »
Gary Higginson